Et si au lieu de critiquer sans avoir lu, on faisait une chronique constructive ? Devant tout ce qui a été dit du roman de Houellebecq, nous, on a lu, on a vu…et on a vaincu ! (les préjugés). Conclusion donc aussi lucide que possible…
Houellebecq, c’était « le livre » de la rentrée. « C’était », parce que, finalement, on en reparle bien peu, de ce fameux chef d’oeuvre qui devrait bénéficier d’une adaptation cinématographique. Alors qui a-t-il à dire sur ce livre sans avoir des airs de déjà-entendu ?
Commençons par raconter un peu l’histoire, gardée jusqu’à la sortie du livre comme un secret d’état : Daniel1, comique de notre époque, à l’humour sarcastique, xénophobe, raciste, misogyne, et tout ce que l’on veut encore, se lamente sur sa vie amoureuse, et sur ce corps qui chaque jour un peu plus le mène vers une vieillesse certaine, là où l’espoir n’existe plus et où l’avenir se réduit au souvenirs d’autrefois. Ils rencontrent des gens, des femmes, un peu comme tout le monde, jusqu’au jour où il entre dans la secte des Elohims, qui promet la vie éternelle. Et quelques millénaires plus tard, les scientifiques seront parvenus à cloner les humains, les Elohims ne seront plus une secte mais une religion et Daniel24 et Daniel25, parfaites répliques néohumaines de leur prédeccesseur humoriste, commentent la vie dépravée de leur aïeul.
Qui a-t-il donc à retenir de ce roman ? Beaucoup diront qu’il est une réplique plus ou moins réussie de ces précédents livres, mais qu’importe, si comme nous, vous n’êtes qu’à votre premier Houellebecq, vous n’aurez pas à tomber dans ces jugements.