Ceci est le cinquième livre de Philippe Claudel que lis et la magie opère toujours. L’objet-livre est en lui-même sublime: publié aux éditions Nicolas Chaudun,, le papier est épais, tout lisse, et surtout, de temps à autre, il y a une reproduction du peintre Emile Friant. Rien que le livre en lui-même est un enchantement.
Au revoir Monsieur Friant est un des derniers livres écrits par Philippe Claudel. Ici, il se souvient de son enfance, en Lorraine, avec sa grand-mère qui habitait dans une maison au bord du canal puisqu’elle était éclusière. En parallèle, il nous fait découvrir Emile Friant, , peintre lorrain de la fin du XIXème siècle, décrit et interprète certains de ses tableaux, nous parle de sa vie qu’il compare à la sienne. Cela peut faire penser au « Café de l’Excelsior » (que je n’ai pas encore lu) où il s’invente un grand-père. D’ailleurs, dans « Au revoir… », il fait allusion à ce livre.
Comme d’habitude, le tout est fascinant, d’une poésie incroyable. Il m’est arrivé de ne pas connaître certains mots, d’avoir du mal à saisir une figure de style mais malgré tout, je me suis régalée rien qu’en lisant ces termes. En fait, les livres de Philippe Claudel, je les savoure, les déguste, relis les phrases, m’en imprègne, me reconnaît, ou pas mais je plonge. Dans l’ensemble, Claudel est tout de même relativement pessimiste et mélancolique mais il possède une si belle plume qu’on n’y voit que du beau.
Voilà, je reste fascinée par le talent d’écriture de Philippe Claudel et vais poursuivre tranquillement la lecture de tous ses ouvrages.