Avis sur la  BD : Arcanes, tome2 : La dame de Prague – Pécau, Pignault, Campoy

Auteur : Pécau, Pignault, Campoy
Titre : Arcanes t. 2 : La dame de Prague
Editeur : Delcourt
Année : 2001

Impossible à quiconque ayant lu la saga SF des Neuf Princes d’Ambre de R. Zelasny de ne pas voir un rapprochement entre le jeu de tarot permettant aux protagonistes de cette famille de se battre entre eux pour le pouvoir au fil des siècles et le jeu d’arcanes déployés par les héros de cette BD. Dans la série Arcanes, les cartes de tarot – qu’on appelle aussi des lames – permettent au membre des Familles qui les possède de choisir dans le futur proche les actions qui lui sont les plus favorables.

Dans le même temps, les cartes sont en relation avec des entités mythologiques, convocables pour se tirer des situations délicates. Depuis toujours les Familles opposées utilisent les cartes pour servir leur intérêt au détriment des individus et des sociétés humaines qui ne mesurent pas le pouvoir qui est entre les mains de chaque « joueur ». Ambiance X-Files assurée !

L’album s’ouvre avec l’élimination manu militari par un commando du Vatican d’un jeune cartier ou « maestro » protégé par Stargate, la société gouvernementale qui étudie le pouvoir des cartes et tente d’enrayer les subversions des Familles mondiales . Un de ses agents, Walter Duncan, qu’on a découvert dans le tome 1 ainsi que l’impénétrable Mood, doit retrouver une certaine Pandora, portant le nom de code qui donne ici son titre à l’album : « La dame de Prague », afin qu’elle fournisse à l’agence Stargate un nouveau fabricant de cartes. Au moment de la mort du maestro un métro parisien recouvert de mystérieuses inscriptions non sans rapport avec les arcanes déraille.

Ce signe de l’existence d’un maestro jumeau déclenche la recrudescence de la guerre entre les Familles dans l’intention de mettre la main sur l’ « oiseau rare ». Duncan et Pandora s’associent alors pour affronter les sœurs de « l’Eglise du Tourment » chargées d’éliminer le 2d cartier, Euripnos…

Incontestablement, les 10 dernières pages de l’album sont les plus percutantes tandis que ce qui précède tarde à se mettre en place. Il est dommage que le graphisme global qui tend vers le réalisme brut ne soit pas suffisamment léché, notamment dans la représentation des personnages, mais la trame cinématographique joue à plein, bien desservie il est vrai par ces bonnes sœurs bodybuildées, armées et « capées » à la Matrix. Si l’ensemble demeure flou, sur la forme comme sur le fond, il est indéniable que la thématique d’Arcanes attire l’œil.

Et on préférerait que ce ne soit pas le mauvais, tant qu’à faire !

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