Un jour, le temps s’arrête. Il s’arrête vraiment. Antoine peut déambuler parmi des humains qui sont stoppés en plein milieu d’une action, il peut passer devant des magasins où il pourrait voler (mais il n’en fait rien), il constate que nombre d’humains passent un temps infini devant la télé…
« j’ai lu des tas de trucs sur le temps. Dans l’ensemble je ne comprenais presque rien. Et le peu que j’en tirais ne m’était d’aucune utilité. Nulle part au monde le temps ne s’arrêtait. Personne ne semblait avoir connu ça. Personne ne semblait même y penser. »
Cette 1ère expérience déstabilisante sera suivie d’autres au cours desquelles il va pouvoir approcher Léa, la sœur d’un garçon de sa classe qu’il vénère presque. Et lui qui doutait de l’existence de ces moments d’absence va en vivre 1 avec Léa herself ! Léa ne se moquera plus de lui après ça, une amitié amoureuse naît entre les 2… Ils se promènent sur la plage, ils se racontent par le biais de leurs passions respectives (la pêche et la mer pour lui ; la musique pour elle).
Ce livre se lit d’une traite avec beaucoup de plaisir. Antoine a une belle intelligence et considère ses contemporains avec un regard critique réjouissant. S’il ne s’en vante pas plus que nécessaire, il cultive tout de même son originalité et ses passe-temps que les autres ados n’ont pas forcément, la vie à l’extérieur, la pêche.
Il y a une atmosphère toute particulière dans ce roman, comme si le secret de la vie ne se révélait qu’à ceux qui savent être à côté, en dehors du déroulement du temps classique… une délicieuse atmosphère envoûtante se dégage de cette petite centaine de pages… Ce n’est pas trop court, il y a juste ce qu’il faut.
A conseiller dès 12-13 ans.
Personne ne bouge d’Olivier Adam, Ecole des loisirs, 2011