Lecture de classique : Le rêve, d’Emile Zola
Le rêve d’Emile Zola, publié en 1888, est le seizième volume de la série des Rougon-Macquart, série aussi intitulée « Histoire Naturelle et Sociale d’une Famille Sous le Second Empire ». Le roman a vite emporté un immense même s’il est paru sous de bien mauvais auspices. En effet l’œuvre a été fortement critiqué car elle donnait trop dans les beaux sentiments tel un vrai conte de fées qui débouche sur une banale histoire d’amour impossible. Mais cela est sans compter avec l’écriture d’Emile Zola, qui tout en abordant un sujet certes plutôt mièvre, réussit à rendre une réelle force et profondeur à cette œuvre qui trouve parfaitement sa place dans la série des Rougon-Macquart.

Comme dans La Conquête de Plassans (1874) ou La Faute de l’abbé Mouret (1875) Emile Zola fait de la religion le thème principal de Le rêve, mais cette fois-ci en s’intéressant plus particulièrement à la foi populaire et au renouveau du mysticisme dans la société française de l’époque. L’héroïne du roman, Angélique, est une fille très pieuse, hélas pas tant par conviction personnelle que par son entourage qui ne vite que pour l’église et par ses lectures de La Légende dorée, un livre du Moyen-Age qui raconte la vie des saints et surtout les atrocités qu’ils doivent subir pour le devenir. De plus que les livres et les références en tout genre étaient rares à l’époque, ce qui obligeait Angélique à se contenter de La Légende dorée qui prendra vite le dessus sur elle. Et Emile Zola décortique avec minutie les pensées, et surtout les rêves, d’Angélique et son évolution lente mais sûre vers sa perte.

Le rêve est devenu au fil du temps un grand classique de la littérature, certes moins célèbre que certains autres romans d’Emile Zola, mais qui trouve parfaitement sa place parmi les meilleures œuvres de l’auteur.

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