Une broutille conduit à son licenciement. Avec une ancienne collègue, Andrea, et un artisan en rénovation de cuisine de Perpignan rencontré à Zurich, il lance une société de restauration à domicile, « Love food ». Maravan et Andrea proposent à leurs clients des dîners aphrodisiaques.
L’histoire se passe sur fond de crise financière internationale et de ventes d’armes. Il est aussi question de la guerre à Sri Lanka et de la situation des Tamouls en Suisse qui doivent faire avec le LLTE (les Tigres Tamouls). A certains moments, on se demande où l’auteur veut en venir car il n’y pas de lien entre les différents personnages et thèmes. Mais plus on approche de la fin de la lecture, plus les liens apparaissent.
Même s’il est question de cuisine et que les recettes sont disponibles en fin d’ouvrage, je ne vois pas ce roman comme un roman sur la cuisine. C’est plus un support pour évoquer la situation des réfugiés en Suisse (les Tamouls sont la première communauté non-européenne en Suisse) ainsi que la pseudo-neutralité de ce pays.
Le cuisinier – Martin Suter, Points – 2011